La cité des mâles

Je coloniserai tes pensées et pas à pas je dominerai le reste Tu m'appartiendras et en un seul regard tu seras mienne

Tu verras je serai ta secte, ton modèle, Je t'érigerai, exactement comme je le souhaite Je laisserai mon empreinte sur chaque partie de ton être, Pour ne pas que tu partes vers d'autres vices J’immiscerai, dans ta chaire, ma force manipulatrice De mes imposants jurons, tu n'oseras que faire, Alors une fois que tu seras prude, je t'offrirai une prison dorée Ma domination y sera maître, Tu n'auras qu'à y faire la belle et surtout bien te taire

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

J’épuiserai ta flamme pour remplir ma panse Je jouerai sur le fil du nerf et j’emprisonnerai ton âme, Moi je suis roi, moi je ferai conquête De par ma peur tu deviendras ma reine Tu apparaîtras nue et bien à ma guise Je t’habillerai de rien, juste de poignes possessives Ils n’y verront rien, j’ai la main mise Je me chargerai que tu n'aies plus de choix Je t'imposerai ainsi tout un tas de lois Que tu respecteras sans trop te préoccuper Prisonnière amoureuse, tu te laisseras sans rien dire Écraser puis caresser comme pour t'apaiser Je t'imposerai des chutes, pour oublier la révolte Je te bloquerai la nuque pour que tu t’excuses Je serai doux salaud, tu sauras alors que je t'aimes

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

Quoi ? N'as-tu plus besoin de mon moi ? Que feras-tu une fois dans la rue, seule ? Sans moi tu n’es bonne à rien, tu n’es rien Dis-moi, comment vas-tu faire sans escorte ?

Quoi ? N'as-tu plus besoin de conseils ? Quoi ? N'as-tu plus besoin de mes règles ? Entends mes puissants je t'aime Tu verras comme dehors c'est sans soleil

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

La cité des mâles veille sur le quartier des lunes En voulant y échapper, elles y bouffent du bitume De peine, de veine, de haines tenaces Elles si belles, s’y brûlent, s'enflamment et s’effacent

Bien plus qu’au soleil

Modifié par Aurélie.C Texte inspiré de "Quartiers des lunes" d'Eddy de Pretto Illustration : Keith Negley