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Le féminisme !

  • Photo du rédacteur: Aurélie.C
    Aurélie.C
  • 8 mars 2019
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 mai 2019

Vous avez tous entendu parler des Femens, des mouvements #metoo et #balancetonporc ? Vous avez peut-être remarqué la recrudescence des livres féministes, des témoignages ? Mais pourquoi donc ? Et pourquoi je me considére féministe ?

Crédit : Jennifer Maravillas

Je vous épargne la définition du mot "féminisme", Wikipédia saura très bien le faire. Pour le reste, je vous invite à visionner cette vidéo explicative sur ce qu'est le féminisme.

Avant de pouvoir me revendiquer comme telle, il m'a fallut faire pas mal de recherches et ce n'est sûrement pas dans mes livres scolaires que j'ai trouvé des infos sur l'histoire du féminisme. Pourtant, il y tellement à dire sur le rôle des femmes dans l'Histoire ainsi que sur l'évolution de leur place dans la société. J'ai eu beau chercher, c'est tout sauf l'histoire des femmes que je lis dans mes ouvrages d'école. Pourtant les femmes étaient bien là il me semble ? Rien que pour ce manque de visibilité dans notre éducation, je me sens obligée d'être une féministe.


La femme existe et autrement qu'à travers Simone Veil ou Simone de Beauvoir, rares femmes à être citées dans nos programmes. Où est passée l'histoire des suffragettes ? Des malgré-elles ? Des sorcières, des Amazones ? Et Olympe de Gouges, Rosa Park, Virginia Woolf, Valentina Terechkova et toutes les pionnières de l'aviation, de la médecine ou du sport ? Si déjà à l'école notre visibilité en tant que citoyennes est réduite, alors imaginez le travail qu'il reste à faire dans nos vies de tous les jours ? GO ici : https://histoireparlesfemmes.com/


Lutter afin de libérer les femmes et les hommes des rôles qui leur sont assignés par les stéréotypes liés au genre.

Etre ou ne pas être féministe n’a jamais été un choix à faire. Petite, mes héroïnes étaient des princesses guerrières, libres, fortes et indépendantes. Je voulais faire comme mes copains garçons, jouer au foot, me battre, grimper, courir, me salir. Déjà je refusais de faire plus de tâches ménagères que mon frère sous prétexte d'être naît avec un corps de fillette... J’ai la chance d'avoir grandi dans une famille où l'on m’a laissé beaucoup de liberté et où les jouets étaient assez mixtes. On ne m’a pas forcé à être une princesse, à aimer le rose et à être douce avec mon entourage. J’ai pu être une petite sauvage à ma guise. Ma mère bricole, mon père fait la cuisine et le ménage.

Mais, en grandissant, les interdictions, les injustices et les peurs liées à mon genre ce sont faites plus présentes. Pourquoi m’enlève-t-on petit à petit ma liberté de vivre, d’être et de penser que j’avais jadis ? Mon combat, c’est la liberté. Ma liberté et la liberté de toutes les femmes à vivre sereinement et en sécurité.

Je voudrais pouvoir raccrocher mon étiquette de « féministe », mais tant qu’il ne restera ne serait-ce qu’un de ces combats à mener, alors je continuerai à lutter pour notre condition.


• J’aimerai ne plus à avoir à réfléchir à comment je m’habille par peur des regards, des sifflements et des remarques et selon l'endroit où je me rends • J’aimerai ne plus avoir peur de marcher seule, surtout la nuit • J’aimerai me sentir en sécurité, n’importe où et n’importe quand • J’aimerai être sûre d’être payée à somme égale par rapport aux hommes par même travail, heures et responsabilités (non pas 22% de moins) • J’aimerai des sentences juridiques plus lourdes contre les violences conjugales et les agressions sexuelles ou/et sexistes • J’aimerai que le chiffre tombe à 0 femmes mortes sous les coups d'un homme • J’aimerai que les publicitaires, les médias et tous autres moyens de communications n’affichent plus la femme comme étant « objet ». Que la retouche à outrance ne soit pas « la norme » visuel de la femme. Que les pubs soient moins genrées, plus neutres. • J’aimerai ne plus entendre de blagues sexistes • Que l’on foute la paix à celles qui avortent • Que le temps passé au travail soit équitable entre les hommes et les femmes (80% du temps partiel est occupé par une femme) • Je rêve que les couleurs ne soient plus un code H/F. Non le rose ce n’est pas « fille », et non le bleu ce n’est pas « garçon » • Que la charge mentale soit partagée dans un couple, ainsi que les tâches ménagères et le temps passé avec les enfants (80% pour les femmes en 2018) • Que le monde politique soit l'exemple de l'égalité au travail et donne des sanctions exemplaires en cas de comportements sexistes. Mêmes salaires et privilèges, même temps de paroles, même degrés de responsabilité, même respect, même considération, même crédibilité • Il en est de même pour les entreprises. Que le CAC 40 montre le bon exemple. 50% de femmes accédant à des postes des hautes responsabilités • Allaitement au sein dans l’espace public « normal ». Stop à l’image sexualisée d’une poitrine féminine. C’est l’image qu’en a fait la pornographie et les fantasmes des hommes qui ont rendu cette partie du corps comme étant catégorisée comme « sexuelle » • Je souhaite qu’une femme puisse prendre les transports en commun sans avoir peur des frotteurs, des mains au cul, des propos sexistes, des regards insistants … L’excitation n’est pas moindre chez une femme. Pourtant on n’agresse pas un homme parce que nous le trouvons sexy • Que l’on arrête avec cette pression face à la maternité. Une femme ne veut pas forcément être une mère • Parce que, comme Virginia Woolf, nous voulons écrire et créer en aillant du temps pour soi, et une chambre à soi • Parce que nous ne nous appelons pas pute, connasse, salope, la folle, vieille-bique, camionneuse, mal-baisée, l’hystérique, pétasse, la tarée ou bonne meuf

• Parce que le 08 Mars c'est tous les jours !

• Parce que je ne suis pas misandre lorsque je défends mes droits et ma liberté ainsi que lorsque je pointe du doigt le comportement des hommes

• Parce que je ne veux plus que ce soit une honte pour les hommes que de ce dire féministe • Parce que je ne veux pas me sentir obligée de m'épiler pour sortir


En refusant d’imposer le carcan des rôles de genre aux jeunes enfants, nous leur laissons la latitude nécessaire pour se réaliser pleinement.

Je n’en peux plus d’entendre : « Mais pourquoi es-tu féministe ? Tu as toute la liberté que tu souhaites ici. Colmar ce n'est pas une ville qui craint. Personne ne t’empêche de t’exprimer ou de faire ce que tu veux. Tu es plutôt indépendante comme fille… ».


Oui, c’est vrai, je suis née au bon endroit, je n’ai pas trop à me plaindre qu’en à ma condition de vie en tant que femme. Oui, j’ai pu être une enfant garçon manqué sans que ça ne gêne personne. Mon coming-out n’a posé aucun problème. Le fait de ne pas vouloir d’enfants est accepté par mon entourage. Ma parole est libre et respectée. Ma ville est assez sécurisante et les gens m'y laissent vivre plutôt sereinement.

Mais je sais aussi que j'ai un gros facteur chance derrière ça. Je suis tombée dans la bonne famille. Mon physique est un rempart naturel, je fais bonhomme avec mes 1m82.5 et mes 90 kilos. J'attise moins les hommes et leur désir et ils osent moins m'emmerder de par ma carrure.

Mais je sais que pour mes amies, c'est loin d'être le cas. L'une d'entre elle m'a dit un jour " J'adore marcher avec toi dans la rue, car je n'ai plus peur à tes côtés". Cette peur, qui dès que nous mettons un pied dehors, nous met en alerte constante. Eviter à tout prix d'attirer l'attention sur nous. C'est insupportable. Féministe et Homosexuelle. En fait tu es de celles qui n'aiment pas les hommes hein ? Stop ! Etre féministe ne veut pas dire « détester » les hommes et que je les considère tous comme infréquentables. Ma lutte s'étant à tous, sur des comportements aussi bien masculins que féminins. Je lutte aussi envers moi-même et envers les stéréotypes emmagasinés depuis l'enfance. Je lutte contre mes idées-reçues et parfois je me casse la gueule. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux pas d’un monde unisexe. Ce que je veux, c'est que nous ne soyons plus représentés et stigmatisés par notre genre, mais par la personne que l'on est. Un monde où nous puissions vivre en liberté les uns par rapport aux autres, avec les uns et avec les autres. Point.

© 2016 Deva Pardue
© 2016 Deva Pardue

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